Au cours de cette réunion d'une heure à l'Elysée, les quatre dirigeants "ont fait un point d'étape sur la transformation en cours du dispositif militaire français au Sahel", qui "vise à recentrer l'action de la France sur la lutte contre le terrorisme et le soutien aux armées nationales", selon la présidence. "Ils ont également évoqué les activités opérationnelles à venir de la force conjointe du G5 Sahel", a précisé l'Elysée à l'issue de la rencontre, organisée en marge d'une conférence internationale pour la Libye. Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire, l'opération Barkhane, en quittant notamment ses trois bases les plus au nord du Mali pour le recentrer autour de Gao et Ménaka, aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan prévoit une réduction des effectifs, de plus de 5.000 actuellement, à 2.500/3.000 d'ici 2023. Ces changements interviennent dans un contexte de tension entre la France, ex-puissance coloniale et partenaire historique, et le Mali à la suite d'un nouveau coup d'Etat à Bamako. Cette tension est montée d'un cran en septembre lorsque le Premier ministre de transition malien Choguel Kokalla Maïga a accusé Paris d'un "abandon en plein vol" en raison de ce plan. Des critiques censées justifier le possible recours par Bamako à la société paramilitaire privée russe Wagner, décrite comme proche du président russe Vladimir Poutine. Les chefs des diplomaties russe Sergueï Lavrov, présent vendredi à Paris, et malienne Abdoulaye Diop ont réaffirmé jeudi leur volonté de poursuivre le partenariat militaire entre les deux pays, arguant d'un risque terroriste renforcé par le retrait partiel des troupes françaises.
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