"Il y a eu des échanges de tirs entre des rebelles et des forces centrafricaines au niveau de la frontière et un de nos soldats est porté disparu", a précisé Abderaman Koulamallah. "L'enquête est en cours. Notre frontière n'a pas été franchie", a poursuivi M. Koulamallah. Une source militaire, qui a requis l'anonymat, a déclaré que les affrontements avaient eu lieu dans le Mandoul, dans le sud du Tchad. Sollicitées par l'AFP, les autorités centrafricaines n'ont pas souhaité réagir. La Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l'armée, accuse régulièrement son voisin du nord de soutenir des groupes armés centrafricains à partir de son territoire. Fin mai, le Tchad avait accusé l'armée centrafricaine d'avoir tué six de ses soldats, dont cinq "enlevés et exécutés", dans l'attaque d'un poste frontalier sur son territoire. N'Djamena avait alors qualifié cette attaque de "crime de guerre". Les autorités centrafricaines avaient déclaré de leur côté que son armée poursuivait "à la frontière" des éléments d'une coalition rebelle qui voulait depuis décembre renverser le pouvoir, avant d'être repoussée, essentiellement grâce à l'intervention massive de paramilitaires russes. La Centrafrique, considérée comme un des pays les moins développés au monde par l'ONU, est le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile qui a baissé d'intensité après 2018, même si des pans entiers de territoires continuent d'échapper au pouvoir central de Bangui. Côté tchadien, une junte de 15 généraux a succédé le 20 avril au président Idriss Déby Itno, tué au front alors qu'il dirigeait une offensive de son armée contre des rebelles tchadiens venus de Libye. Le Tchad, grâce à son armée considérée comme la plus puissante de la région, est vu comme un pays-clé dans la guerre contre les jihadistes au Sahel.
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