"L'ennemi ADF a attaqué un centre de santé pour s'approvisionner en produits pharmaceutiques, puis a incendié cet hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi. Il a aussi tué au moins cinq civils", a déclaré à l'AFP le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni (Nord-Kivu). "Dès notre arrivée à 4H30 locales (2H30 GMT) jusqu'à 10H00 (8H00 GMT), l'armée a neutralisé huit ADF lors des accrochages" au village Kisunga situé au sud de la ville de Butembo, important carrefour commercial de cette zone, a ajouté l'officier. "Parmi les personnes tuées, il y a le gardien de l'hôpital, un garde malade et un malade. Ils ont pris en otage deux infirmiers avec d'autres personnes dont le nombre n'est pas encore déterminé", a indiqué pour sa part Roger Wangeve, président de la société civile de Kisunga. Le village de Kisunga s'est vidé de ses habitants qui fuient la présence de ces rebelles, a-t-il ajouté. Les ADF multiplient les attaques contre des centres hospitaliers et des pharmacies pour s'approvisionner en médicaments. A l'origine, les ADF sont une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l'est congolais, où ils ont fait souche. Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l'organisation Etat islamique qui désigne le groupe comme sa "Province d'Afrique centrale". En mars dernier, les Etats-Unis ont placé les ADF parmi les "groupes terroristes" affiliés aux jihadistes de l'EI. Les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri sont placées depuis le 6 mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle pour lutter contre les groupes armés. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l'armée et de la police.
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