"Un groupe armé lié à l'organisation Etat islamique (EI) a, depuis 2018, enlevé et placé en esclavage plus de 600 femmes et filles dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique", affirme l'organisation de défense des droits humains dans son communiqué.
Certaines ont été libérées par l'armée mozambicaine et les forces étrangères qui se sont déployées cette année en soutien dans cette région, théâtre de raids jihadistes depuis octobre 2017, ajoute HRW sans en donner le nombre.
Ces femmes et filles ont été enlevés par les jihadistes, désignés localement sous le vocable de al-shabab, lors de raids contre des villes et villages.Elles sont soumises à des mariages forcés et des abus sexuels et forcées à travailler au service des militants, selon HRW.
Certains ont été "vendues" à des militants étrangers pour des sommes variant entre 600 et 1.800 dollars, ajoute l'organisation.
"Un nombre indéterminé de femmes et filles sont toujours en captivité au Mozambique et sont victimes d'abus quotidiens - esclavage et viols - de la part des combattants al-shabab", affirme Mausi Segun, directrice pour l'Afrique de HRW.
HRW a travaillé à partir d'entretiens avec des personnes enlevées et libérées, avec leur famille, et avec des responsables des services de sécurité et du gouvernement du Mozambique.
Les violences qui frappent le nord du Mozambique, qui renferme d'importants gisements de gaz naturel, ont fait au moins 3.578 morts, dont 1.575 civils, selon l'organisation de suivi des conflits armés Acled.
Plus de 800.000 Mozambicains ont également été déplacés par le conflit, selon les autorités mozambicaines et les Nations unies.
Depuis juillet, plus de 3.100 soldats Africains, Européens et Américains ont été déployés au Cabo Delgado en soutien aux forces armées mozambicaines.
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