"Si nous sommes au Mali, nous y restons, mais pas dans n'importe quelles conditions", a-t-il répété, alors que la tension est à son comble entre la junte malienne et l'Union européenne, qui prépare, dans le sillage des pays ouest-africains, des sanctions contre les militaires maliens ayant repoussé les élections et la transition de plusieurs années.
"Nous préparons des sanctions à l'encontre de ceux qui font obstruction" à la transition, avait auparavant déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors de la conférence de presse finale.
Les Maliens ont répondu massivement vendredi à l'appel de la junte au pouvoir à Bamako à manifester contre les sanctions ouest-africaines.
"Si on est en sécurité pour manifester, on doit surêement être en sécurité pour voter", a ironisé M. Le Drian alors que la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a argué de l'insécurité persistante dans le pays pour repousser jusqu'à cinq ans les élections initialement prévues en février 2022.
Le Mali est plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012, et a connu deux coups d'Etat en août 2020 et mai 2021.
La France, militairement présente au Mali depuis neuf ans pour lutter contre les jihadistes, est en train d'y réduire ses effectifs tout en maintenant des troupes dans le nord du Mali à Gao, Ménaka et Gossi.
Les Européens eux sont présents dans la force Takuba, composée de forces spéciales et fort de près de 900 militaires, mais le déploiement d'instructeurs russes ces dernières semaines suscite inquiétude et colère.
Pour l'UE et la France, il s'agit de mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.M. Le Drian a accusé mardi ce groupe de "soutenir" la junte au pouvoir au Mali sous couvert de lutte antijihadiste.
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