Elles avaient prévu une marche pacifique sur moins de 500 mètres, entre l'hôpital de Talangaï et le rond-point dit "Ebina". "Pendant que nous attendions d'autres sinistrés pour entamer la marche, les policiers nous ont chargés avec des bombes lacrymogènes", a témoigné Bruno Ossété, un des responsables du Collectif des sinistrés. Aux bombes lacrymogènes, les sinistrés en colère ont répondu par des jets de pierres. La zone prévue pour la marche a été quadrillée par plusieurs unités de la police, pourchassant les manifestants dans les rues jonchées de pneus brûlés. "Je ne comprends rien du tout. Nous réclamons nos droits qui sont légitimes, mais les policiers jouent à l'obstacle", a hurlé une mère de famille. "Les sinistrés des explosions sont répartis en trois groupes: les handicapés qui reçoivent une rente viagère; les commerçants qui sont payés à 80% et ceux qui ont perdu leurs maisons qui vivent vraiment dans la précarité", a expliqué Bruno Ossété. Le 4 mars 2012, le dépôt d'armes et de munitions de l'armée à Mpila, à l'est de Brazzaville, explosait. Le bilan officiel avait fait état de près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et plus de 17.000 sans abris. Certaines ONG avaient affirmé que ce bilan avait été sous-estimé. Interpellé récemment par le Parlement sur ce sinistre, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a affirmé que la situation n'était pas ignorée. "Nous avons inscrit une certaine ressource dans le budget 2022", a-t-il assuré.
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