"Il y a des opinions publiques aujourd'hui au sein des pays africains, tout le monde est connecté, et au sein de ces opinions, on constate effectivement la présence de faiseurs d'opinion qui propagent un discours haineux vis-à-vis de la présence française et de la présence militaire française dans la sous-région", a déclaré M. Delpit à la presse. "C'est quelque chose qui est préoccupant dans la mesure où c'est une réalité qui est en train de monter en gamme, qui est de plus en plus perceptible, qu'il est important de prendre en compte dans le cadre de nos actions de communication pour bien expliquer ce que nous faisons au profit de nos partenaires africains", a-t-il ajouté. Les éléments français au Sénégal (EFS), forts de 500 militaires, sont déployés pour contribuer à la coopération militaire régionale, notamment. Au Sahel, où la France a déployé des milliers de militaires dans le cadre de la lutte contre les jihadistes, "on a récemment constaté une recrudescence d'attaques informationnelles pour délégitimer l'action française, minimiser nos succès voire balancer de fausses informations", expliquait en octobre le ministère des Armées. L'engagement français au Sahel fait face à une hostilité de plus en plus visible, illustrée fin novembre au Burkina Faso puis au Niger par la mobilisation de populations locales contre le passage d'un convoi militaire en route pour le Mali. Lors de cet épisode, "manifestement il y a eu des actions de désinformation sur les réseaux sociaux", a déclaré lundi sur RFI et France24 la ministre des Armées Florence Parly. "Toutes sortes de thèses ont fleuri" et "si un certain nombre de gens croient à ces balivernes, alors cela peut constituer un terrain propice pour que se déploie ce discours et ce sentiment anti-français", a-t-elle ajouté. Derrière les rafales d'infox sur les réseaux sociaux, les observateurs voient la main russe, à l'heure où le Mali envisage de recourir aux services des paramilitaires de la société Wagner.
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