"Les militaires ont renforcé leur déploiement autour de ma maison. Personne n'est autorisé à entrer ou sortir", a tweeté l'ancienne pop star de 39 ans, de son vrai nom Robert Kyagulanyi. Bobi Wine devait se rendre mardi à Kayunga, dans le centre du pays, pour participer à un meeting de campagne d'un candidat d'opposition à une élection locale. Le président ougandais Yoweri Museveni devait également tenir un meeting mardi à Kayunga. "Un garde de sécurité et un jardinier ont été violentés et arrêtés", a ajouté Bobi Wine, en ajoutant que les deux hommes avaient été emmenés dans une voiture de police et leurs téléphones portables confisqués par la police. En janvier, après la présidentielle où il était arrivé deuxième derrière le président Museveni, réélu pour un 6e mandat, Bobi Wine - arrêté à de multiples reprises ces dernières années - avait effectivement été assigné à résidence durant presque deux semaines. Pendant onze jours, des militaires et des policiers avaient cerné son domicile de Magere, au nord de Kampala, et filtré les accès à sa maison et les sorties de ses occupants, dont son épouse Barbie. Jeudi, deux membres des services de sécurité ougandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour les meurtres de trois personnes lors des violences pré-électorales de novembre 2020 qui avait fait une cinquantaine de morts. Les autorités américaines ont adopté le 7 décembre des sanctions contre le chef du renseignement militaire, le général Abel Kandiho, pour son implication présumée et celle de ses services dans de graves violations des droits de l'homme, notamment des passages à tabac, des agressions sexuelles et des électrocutions. L'armée ougandaise s'était dite "déçue" de cette initiative.
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