Les trois autres ont été condamnés à 39 ans de prison chacun, a précisé l'Amisom, l'opération militaire de l'Union africaine contre les insurgés shebab, dans un communiqué publié samedi. Les accusés ont été reconnus "coupables d'avoir tué des civils" vendredi par une Cour martiale réunie depuis le 2 novembre à Mogadiscio. Kampala avait déclenché la procédure judiciaire à Mogadiscio après des allégations en août de pertes civiles dans la ville de Golweyn. Les soldats doivent être rapatriés en Ouganda. L'Amisom compte quelque 20.000 soldats en Somalie, déployés pour combattre l'insurrection menée par les djihadistes du groupe Al-Shabaab. Bien que ces militants liés à Al-Qaida aient été chassés de Mogadiscio il y a dix ans, ils continuent de mener des attaques meurtrières dans la capitale et ailleurs. "Nous avons absolument la responsabilité de protéger la population civile", a souligné le général de brigade Don Nabasa, commandant du contingent ougandais. Ce n'est pas la première fois que des soldats ougandais en Somalie sont accusés de méfaits. Des groupes de défense des droits de l'Homme ont ainsi fait état de cas présumés d'inconduite sexuelle et de meurtres de civils, mais les enquêtes menées par l'Amisom ont systématiquement disculpé les soldats. En 2016, neuf soldats ougandais ont été reconnus coupables d'avoir vendu illégalement à des civils du carburant destiné à l'Amisom -- premier procès de ce type en Somalie depuis le déploiement de la mission de l'UA en 2007. En 2013, l'Ouganda a rappelé 24 officiers - dont le commandant du contingent, le brigadier Michael Ondoga - pour avoir prétendument vendu des rations alimentaires destinées aux soldats. Ondoga a été disculpé par un tribunal militaire en 2015. Des officiers kényans ont également été accusés de tirer profit du commerce illégal de charbon de bois dans le sud de la Somalie.
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