Le porte-parole du gouvernement français François Baroin a estimé mardi que la France était "absolument inattaquable" lors de son intervention en Côte d'Ivoire et "n'acceptera aucune leçon de morale de quiconque".
"Ce n'est pas la France qui a déposé Gbagbo, c'est le peuple ivoirien", a déclaré M. Baroin sur la radio RTL.
"La France est intervenue dans le cadre de résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, à la demande de son secrétaire général".Elle a "agi du point de départ jusqu'à hier (lundi) dans le cadre des résolutions de la communauté internationale", a-t-il souligné. "La France a été, je pense, de mon point de vue et du point ce vue de tous les observateurs, absolument remarquable et inattaquable".Elle "n'acceptera aucune leçon de morale de quiconque ni aucune leçon politique", a-t-il dit, interrogé sur ceux qui évoquent un retour de la "Françafrique".
"Lorsque vous avez des armes lourdes qui se positionnent autour de la résidence présidentielle et qu'elles frappent les populations civiles, on est strictement, exclusivement dans l'application de la résolution 1975 des Nations Unies", a affirmé M. Baroin pour justifier la participation de la force française Licorne aux frappes contre la résidence où l'ex-président ivoirien a été arrêté lundi à Abidjian.
"Le départ de Gbagbo ne va pas nous faire verser une larme de crocodile", c'est "une bonne nouvelle pour le peuple ivoirien" et pour "le processus démocratique en Afrique", a aussi déclaré le porte-parole du gouvernement.
Paris dément tout rôle direct des forces françaises dans la capture du président sortant, soulignant qu'elle a été menée par les forces du président Alassane Ouattara.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a ainsi déclaré sur la radio France-Info mardi matin: "L'ONU et la France voulaient le respect des résolutions du Conseil de sécurité, rien de plus rien de moins". Et "l'Onuci (force de l'ONU) a été en tête, ce sont les hélicoptères de l'Onuci qui ont commencé à bombarder et la France, comme on nous l'a demandé, est venue en soutien", a-t-il précisé.
Gérard Longuet s'est dit "certain", mardi, que "des images de toute l'opération" ayant conduit à la chute de Laurent Gbagbo seraient "disponibles", qui montreraient que les soldats français n'ont pas participé à l'arrestation de l'ex-président ivoirien.
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