Le gouvernement avait annoncé le mois dernier qu'à partir du 21 décembre, il serait obligatoire de présenter un certificat de vaccination notamment pour accéder à certains services publics, comme les hôpitaux, écoles, centres des impôts et bureaux d'immigration. Un juge a suspendu temporairement cette décision mardi, dans l'attente de l'étude d'un recours déposé par un homme d'affaires qualifiant cette directive de "tyrannique" et de violation flagrante de la constitution. Certaines organisations, dont l'ONG Human Rights Watch (HRW), ont jugé cette directive discriminatoire et appelé le gouvernement à retirer cette obligation de vaccination complète, qui s'applique également aux visiteurs en provenance d'Europe. "Si le gouvernement a l'obligation de protéger sa population contre les menaces graves pour la santé publique, les mesures doivent être raisonnables et proportionnées", a déclaré HRW dans un communiqué mardi. L'ONG a souligné qu'il n'y avait pas assez de stock de vaccins pour vacciner tous les adultes avant la date d'entrée en vigueur prévue. Le Kenya n'a complètement vacciné que 3,2 millions de personnes, soit 12% de la population adulte, selon les chiffres officiels, alors que le gouvernement avait fixé un objectif de 27 millions d'ici la fin 2022. Le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe, a défendu dimanche cette décision, affirmant qu'il était du devoir du gouvernement de protéger les personnes vaccinées contre toute exposition à l'infection. "C'est encore plus essentiel avec l'émergence du variant Omicron. Les experts ont averti qu'il est plus infectieux que les formes précédentes du virus", a déclaré M. Kagwe dans un communiqué. Le Kenya a enregistré un total de 256.484 cas de contamination au Covid-19, dont 5.349 décès.
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