Le Sénégalais Lamine Diack, mort à 88 ans dans la nuit de jeudi à vendredi à Dakar, a régné durant seize ans sur l'athlétisme mondial avant d'être rattrapé par les scandales et de devenir le symbole de l'affairisme qui a gangréné la fédération internationale. Considéré comme l'un des acteurs-clés d'un système de corruption visant à couvrir des cas de dopage en Russie, il avait, en septembre 2020, été condamné par la justice française à quatre ans de prison, dont deux ferme, et 500.000 euros d'amende pour corruption et abus de confiance. Il avait fait appel de cette condamnation mais la procédure le concernant s'arrêtera donc à la première instance. Pour les autres prévenus, notamment son fils, qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans ferme et un million d'euros d'amende, une audience de fixation est prévue le 25 février et le procès devrait avoir lieu en octobre 2022, a-t-on appris de source judiciaire. Lamine Diack avait aussi été mis en examen dans un autre dossier, toujours pour corruption, concernant les attributions des JO-2016 de Rio et 2020 à Tokyo, mais aussi dans les processus d'attribution des Mondiaux d'athlétisme de Pékin en 2015, puis des Mondiaux 2017 et 2019, pour lesquels le Qatar était candidat. Lui et son fils, conseiller marketing à l'IAAF, étaient soupçonnés d'avoir monnayé leur soutien aux villes organisatrices contre des pots-de-vin, pour certains déguisés en contrats de lobbying. Avec le décès de Lamine Diack, l'action publique s'éteint le concernant mais les investigations se poursuivent pour les autres personnes mises en cause.
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