"Nous avons discuté (avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi) des tentatives de l'Iran de devenir un pays ayant un pouvoir nucléaire militaire", a tweeté M. Lapid, alors que les négociations sur le nucléaire iranien reprennent jeudi à Vienne, ultimes efforts pour sauver l'accord international de 2015. En visite dans le premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu il y a 42 ans, mettant fin à l'état de guerre entre les deux pays voisins, M. Lapid a en outre dit avoir présenté au Caire son plan pour la bande de Gaza, petit territoire palestinien miné par la pauvreté et les guerres. En mai, après 11 jours d'une nouvelle guerre meurtrière entre Israël et le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza, Le Caire avait obtenu un cessez-le-feu et promis 500 millions de dollars pour la reconstruction de l'enclave palestinienne frontalière de l'Egypte et d'Israël. M. Lapid propose pour la bande de Gaza "l'économie en échange de la sécurité", tout en refusant de parler au Hamas. L'Egypte, elle, accueille régulièrement des discussions avec des responsables palestiniens, du Hamas et du Fatah du président Mahmoud Abbas. Les Palestiniens annoncent régulièrement des progrès sur un dossier épineux évoqué par MM. Sissi et le Premier ministre israélien Naftali Bennett, qui était venu en septembre en Egypte, une première en 10 ans. Il s'agit du sort des corps de deux soldats israéliens tués en 2014 à Gaza et de deux civils, entrés de leur propre gré dans l'enclave palestinienne et détenus depuis, et qu'Israël souhaite rapatrier. Jeudi, M. Lapid a aussi rencontré son homologue égyptien Sameh Choukri pour évoquer selon le porte-parole de ce dernier les "efforts" du Caire pour "relancer le processus de paix" entre Palestiniens et Israéliens au point mort depuis des années. "Renforcer les relations avec l'Egypte est primordial pour Israël", assure le bureau de M. Lapid, pour "faire des intérêts communs un levier pour la stabilité régionale". Déjà début novembre, les deux pays avaient augmenté le nombre de soldats égyptiens au terminal frontalier de Rafah, seule ouverture sur le monde de la bande de Gaza, soumise à un strict blocus israélien depuis une quinzaine d'années. Et début octobre, Egypt Air avait fait atterrir un avion en Israël, une première officielle alors que récemment quatre pays arabes (Emirats arabes unis, Bahreïn, Maroc et Soudan) ont reconnu l'Etat hébreu.
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