Lors du procès en appel de l'affaire Floribert Chebeya, assassiné en juin 2010 dans les locaux de la police, un policier, le major Paul Mwilambwe, a cité les noms de plusieurs personnalités impliquées selon lui dans cet assassinat, notamment l'ancien président Kabila. Dans leur communiqué, les ONG signataires exigent "la comparution et l'audition de toutes les personnalités citées par le major Paul Mwilambwe, afin de les confronter à ce dernier avant les plaidoiries", écrivent ces organisations, après "des révélations accablantes" des policiers "exécutants" qui ont décidé "de délier leurs langues". Il s'agit de l'ancien président Joseph Kabila, du général Ponde, chef du parquet militaire à cette époque, d'un bourgmestre, du directeur de cabinet du chef de la police et d'un directeur de l'Agence nationale des renseignements. Floribert Chebeya avait été tué dans les locaux de la police à Kinshasa. Son chauffeur Fidèle Bazana, qui l'accompagnait, a disparu et son corps n'a jamais été retrouvé. La justice a conclu que lui aussi avait été assassiné. Un colonel de la police a été condamné en appel à 15 ans de prison. Trois policiers avaient été condamnés à mort par contumace en première instance et sont actuellement jugés en appel. L'ancien chef de la police, le général John Numbi, a quant à lui fait l'objet récemment d'une enquête du parquet militaire qui a conclu à son implication dans cette affaire. Il est actuellement en fuite. La comparution de l'ancien président Kabila risque de ne pas avoir lieu car la loi prévoit que les anciens présidents de la République ne peuvent pas être poursuivis pour des faits ayant eu lieu pendant leurs mandats.
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