L'appel de l'ONG basée à New York intervient alors que la police éthiopienne a arrêté fin novembre un vidéo reporter indépendant travaillant pour l'agence américaine d'information Associated Press (AP) et deux autres journalistes locaux. La tâche des journalistes en Ethiopie s'est compliquée avec l'instauration le mois dernier d'un état d'urgence national en raison du conflit qui oppose depuis 13 mois les autorités centrales aux forces de la région septentrionale du Tigré. Selon le CPJ, au moins quatorze journalistes ont été arrêtés depuis l'instauration de l'état d'urgence. "La loi d'état d'urgence en Ethiopie donne aux forces de sécurité des pouvoirs extrêmement larges pour arrêter et suspendre les procédures classiques de contrôle, impliquant une interdiction de fait du journalisme critique et envoyant un message menaçant à la presse", souligne dans un communiqué la représentante du CPJ pour l'Afrique sub-saharienne Muthoki Mumo. "Le gouvernement éthiopien doit relâcher tous les journalistes arrêtés en raison de leur travail et cesser d'utiliser l'état d'urgence pour restreindre la liberté d'expression", poursuit-elle. De son côté, AP a appelé à la libération immédiate d'Amir Aman Kiyaro, reporter d'images free lance, arrêté le 28 novembre à Addis Abeba alors qu'il rentrait de reportage. Accusé d'avoir violé l'état d'urgence et de promotion du terrorisme, le journaliste risque de 7 à 15 ans de prison, a souligné AP en qualifiant ces accusations de "sans fondement".
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