Charles Blé Goudé, un ancien pilier du régime de M. Gbagbo, et ce dernier ont été définitivement acquittés en mars 2021 par la CPI pour des crimes présumés pendant la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, qui avait fait quelque 3.000 morts. M. Blé Goudé avait ensuite déposé en septembre une demande d'indemnisation devant la CPI, estimant avoir été victime d'une "erreur judiciaire grave et manifeste". Il réclamait près de 820.000 euros. M. Gbagbo n'a de son côté déposé aucune demande à ce jour. "Des poursuites +qui ont failli+ ne signifient pas nécessairement qu'elles étaient +abusives+, peu importe le temps passé par l'accusé en détention", ont estimé les juges de la Cour, qui siège à La Haye. Les droits de M. Blé Goudé à un procès équitable ont été garantis, et il n'a pas été démontré qu'une forme d'erreur judiciaire grave et manifeste avait été commise, ont-ils ajouté. "Par conséquent, la demande d'indemnisation de M. Blé Goudé a été rejetée", a déclaré la CPI. Contrairement à Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé n'a pas encore fait son retour en Côte d'Ivoire, faute de passeport. Il a demandé en décembre à la CPI de l'aider à y rentrer. Arrêté en 2013 au Ghana, M. Blé Goudé - surnommé "le général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules et notamment la jeunesse - avait été transféré à la CPI à La Haye en 2014. Comme Laurent Gbagbo, M. Blé Goudé a été condamné par contumace en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale. Si le gouvernement ivoirien a laissé entendre que la peine prononcée contre M. Gbagbo serait abandonnée, il n'a rien dit concernant celle de Charles Blé Goudé.
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