Tumuhimbise, qui dirige un groupe de pression local appelé The Alternative Movement, devait lancer son livre intitulé "The Liars and Complices" ("Les menteurs et complices") le 30 mars.Il a fait ces dernières semaines la promotion du livre, qui critique le président Yoweri Museveni.
"Tumuhimbise a été arrêté lors d'un raid mené par des agents de sécurité armés alors qu'il assistait à une réunion avec ses collègues dans leurs bureaux hier soir et on ne sait pas où ils se trouvent", a déclaré à l'AFP son avocat, Samuel Wanda.
L'écrivain et neuf collègues ont été embarqués dans une camionnette jeudi soir, a déclaré Me Wanda, ajoutant que plusieurs appels à la police ou à l'armée concernant le sort des dix hommes n'avaient abouti à aucune réponse.
"Nous soupçonnons que la cause de l'arrestation et de la détention est liée au livre qu'il a écrit", a déclaré Me Wanda.
Contactées par l'AFP, la police et l'armée n'ont pas répondu.
La nouvelle de cette arrestation survient un peu plus d'un mois après l'exil de l'auteur ougandais Kakwenza Rukirabashaija.
Ce dernier est arrivé en Allemagne en février après avoir fui l'Ouganda, où il dit avoir été torturé après son arrestation dans une affaire qui a suscité des inquiétudes internationales, l'Union européenne et les Etats-Unis ayant appelé à sa libération.
Les accusations portées contre Rukirabashaija sont liées à des commentaires peu flatteurs sur Twitter à propos de Museveni, qui dirige l'Ouganda depuis 1986, et de son puissant fils Muhoozi Kainerugaba.
Kakwenza Rukirabashaija avait été arrêté le 28 décembre, puis inculpé de "communication offensante" envers le président Yoweri Museveni et son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, dans une série de tweets.
Il y qualifiait notamment d'"obèse" et de "rouspéteur" le général, que beaucoup voient comme le successeur de son père, au pouvoir depuis 1986 et âgé de 77 ans.
Libéré sous caution le 26 janvier, l'écrivain de 33 ans a fui son pays deux semaines plus tard, alors que son procès devait débuter le 23 mars.
Ces dernières années ont été marquées en Ouganda par une répression contre des journalistes, des incarcérations d'avocats ou le musellement de dirigeants de l'opposition.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.