"Un éleveur qui conduisait son troupeau a été tué mercredi par des cultivateurs et en représailles, des éleveurs avec des armes à feu ont tué 11 cultivateurs dans le village de Sandana", à 550 km au sud de la capitale N'Djamena, a détaillé par téléphone Ali Ahmat Akhabach, le gouverneur du Moyen-Chari, précisant que "la situation est actuellement sous contrôle". "Le bilan est de douze morts, et plusieurs personnes armées ont été arrêtées", a poursuivi M. Ahmat Akhabach. Dans un communiqué, l'ONG Convention tchadienne des droits de l'Homme (CTDH), qui parle de "tuerie sauvage", "regrette l'usage de la force (...) comme un mode de règlement" de ces conflits. Ces violences sont fréquentes dans le centre et le sud du Tchad, où nombre d'habitants sont armés. Elles opposent principalement des éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires qui accusent les premiers notamment de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. Les nomades, venant des zones arides sahéliennes, cherchent de plus en plus à se sédentariser sur des terres propices à l'élevage de leurs dromadaires et moutons notamment. Début août, 22 personnes avaient péri dans des combats pour des raisons similaires à 200 km à l'est de N'Djamena. Et 35 autres dans le sud, plus fertile, en février 2021.
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