L'attaque a été lancée sur un barrage de police établi sur une route d'Enugu, la capitale de l'Etat du même nom, a affirmé à l'AFP un responsable de la police, souhaitant garder l'anonymat. "Nous avons perdu trois agents de police" et deux autres ont été blessés, a-t-il déclaré. Le porte-parole de la police d'Enugu, Daniel Ndukwe, a confirmé l'attaque mais a refusé de communiquer un bilan. "Les informations parvenues sur cet événement sont encore sommaires", a-t-il précisé, ajoutant que la police était à la recherche des responsables de cette attaque. Le sud-est du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, est confronté à une montée des violences. Plus d'une centaine de policiers et membres des forces de sécurité y ont été tués par des hommes armés depuis l'année dernière, selon un bilan des médias locaux. Les autorités accusent fréquemment le Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) et son aile paramilitaire d'être à l'origine des violences dans la région, ce que nie le groupe. L'Ipob rêve de voir renaître la défunte République du Biafra, dont la proclamation d'indépendance avait entraîné une guerre civile de 30 mois entre 1967 et 1970. Le conflit avait fait plus d'un million de morts, principalement des Igbo, surtout de famine et de maladie. A plusieurs reprises ces derniers mois, l'Ipob a cependant ordonné aux habitants de fermer leurs commerces pour protester contre l'arrestation de leur leader Nnamdi Kanu, poursuivi pour "terrorisme". La rhétorique séparatiste s'amplifie à l'approche de l'élection présidentielle de 2023 dans ce pays aux quelque 210 millions d'habitants, riche en pétrole mais à l'économie très dégradée en raison d'une mauvaise gestion et de la pandémie de Covid-19.
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