Le projet d'une valeur de quatre milliards de rands (231 millions d'euros), doit abriter un gigantesque complexe commercial et résidentiel, ainsi que des bureaux sur une surface équivalent à dix terrains de football. Amazon, qui engrange chaque année des milliards d'euros de bénéfices, doit en être le principal locataire. Les travaux sont déjà en cours. "Il est probable que le projet n'aboutisse pas", a déclaré à l'audience Sean Rosenberg, avocat du promoteur du projet, Liesbeek Leisure Property Trust, évoquant des "signes d'impatience" d'Amazon. Pour une partie du peuple autochtone, le projet profane des terres sacrées et viole leur héritage culturel. Le site est celui de leur lutte contre les puissances coloniales. Lors de leur première bataille en 1510, ils ont défendu leur territoire contre les Portugais. Les opposants au projet remettent aussi en question les critères environnementaux du projet situé en bordure d'une rivière. Jusqu'à il y a deux ans, le site accueillait un terrain de golf. La ville, qui met en avant la création d'un milliers d'emplois dans un pays où le chômage touche un tiers de la population, a donné son accord à la construction en avril. Pour Me Rosenberg, les intentions du géant du commerce en ligne qui a laissé savoir qu'il ne tolérerait plus aucun retard sont claires et le projet d'installation pourrait tout simplement être abandonné. L'ensemble du peuple indigène n'est toutefois pas opposé au projet. Un groupe de Khoïsans, le First Nations Collective (FNC), soutient Amazon, estimant satisfaisants les aménagements promis par le promoteur pour respecter le patrimoine. Ce dernier s'est engagé à construire un centre culturel géré par des groupes autochtones, comprenant un jardin médicinal, un sentier de randonnée, un amphithéâtre en plein air. L'audience doit continuer vendredi à la Haute Cour du Cap.
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