La première information a été fournie samedi soir dans un message à la presse par Kinos Kathuho, président de la société civile de Mamove, en territoire de Beni, à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Il n'a pas été possible depuis d'obtenir confirmation de ce bilan d'autres sources, la zone des attaques étant inaccessible et les communications très difficiles. Ces deux provinces de l'est de la République démocratique du Congo, sous état de siège depuis mai dernier, sont en proie depuis plus de 25 ans aux violences de groupes armés, dont les ADF. Une opération militaire conjointe ougando-congolaise a été lancée fin novembre contre ces rebelles, accusés de massacres de civils dans l'est de la RDC et d'attentats jihadistes sur le sol ougandais. Le groupe Etat islamique (EI) les considère comme sa branche en Afrique centrale. Selon M. Kathuho, des rebelles ADF ont mené une incursion dans la nuit de vendredi à samedi dans le village de Mambumembume. "Pour le moment, nous avons un bilan de 27 personnes tuées, plusieurs maisons et des motos incendiées, plusieurs personnes portées disparues", a-t-il précisé. Deux autres groupes d'assaillants sont allés vers deux autres villages voisins, où au moins cinq personnes ont également été tuées, selon lui. "La population est en train de fuir dans toutes les directions" car dans ce secteur "il n'y a pas de position militaire", a regretté le responsable, en demandant au gouvernement de doter l'armée de moyens suffisants pour "éradiquer totalement cet ennemi". Par ailleurs, également vendredi, à une trentaine de km de là, à Eringeti, trois civils ont été tués, a indiqué Njiamoja Sabiti, fonctionnaire au bureau du gouverneur du Nord-Kivu, en accusant également les ADF.
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