M. de Mistura, dont c'est la première tournée depuis sa prise de fonctions en novembre, a rencontré l'ambassadeur Amar Belani, envoyé spécial algérien sur le Sahara occidental qui a réaffirmé la nécessité d'"engager des négociations directes et sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, c'est-à-dire le Front Polisario et le Royaume du Maroc". M. Belani a aussi appelé, selon un communiqué, à la réactivation du "plan de règlement conjoint de 1991 (ONU-OUA), en tant que seul accord accepté par les deux parties au conflit, et endossé, à deux reprises, par le Conseil de sécurité" de l'ONU. Au cours de ces entretiens, M. de Mistura a présenté les contours de son mandat "visant à relancer le processus politique (de résolution du conflit, ndlr) qui se trouve dans l'impasse". L'émissaire de l'ONU a entamé cette première tournée le 12 janvier à Rabat qui a réitéré son soutien à la reprise du "processus politique" sous l'égide de l'ONU pour régler le conflit. Il s'était rendu lundi en Mauritanie et dimanche, l'émissaire avait rencontré le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, à Tindouf en Algérie, selon l'agence de presse algérienne APS. Selon son porte-parole, l'émissaire onusien souhaitait "entendre les points de vue de toutes les parties concernées sur la manière de progresser vers une reprise constructive du processus politique". La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par Alger. Ce vaste territoire désertique au riche sous-sol et bordé d'eaux très poissonneuses, est situé aux confins du Maroc, de l'Algérie et de la Mauritanie. Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé. Pour Rabat, la relance des négociations, suspendues depuis 2019, doit s'inscrire dans le cadre de "tables rondes" réunissant le Maroc, le Polisario mais aussi l'Algérie et la Mauritanie. Alger est opposé à des pourparlers sous cette forme, souhaitant des négociations bilatérales entre le Polisario et le Maroc. La tournée régionale de l'émissaire onusien se déroule dans un contexte de vive rivalité entre Rabat et Alger.
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