Les exonérations fiscales "peuvent être un outil légitime pour promouvoir les investissements", mais en RDC, certaines d'entre elles "ont été utilisées pour faire du favoritisme et obtenir des pots-de-vin", affirme le Groupe d'étude sur le Congo (GEC), rattaché à l'université de New York. Ces exemptions étant en grande partie "douteuses", le "ministère des Finances devrait rendre publiques les justifications pour chaque entreprise bénéficiaire et effectuer des audits pour prévenir les abus", préconisent les experts du GEC. Selon eux, le secteur minier, "considéré comme le moteur de l'économie congolaise, est le plus grand bénéficiaire des exonérations". En dehors de ce secteur, les bénéficiaires sont "essentiellement des entreprises qui appartiennent en tout ou en partie à des autorités publiques, voire à des personnalités politiques ou à des proches de l'ancien président Joseph Kabila", affirme le rapport. Les experts du GEC assurent aussi que des exonérations "accordées aux organisations humanitaires ou aux missions diplomatiques ont constitué une source de profits et d'abus". Le GEC rappelle que "malgré ses immenses richesses naturelles", la RDC "ne dispose que d'un budget extrêmement modeste". En 2020, le pays a récolté un peu plus de 4 milliards de dollars de recettes, "soit environ le même montant que le budget de Malte", dont la population est 172 fois plus petite.
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