Le président Emmerson Mnangagwa, successeur en 2017 de Robert Mugabe qui a régné d'une main de fer pendant 37 ans, est régulièrement accusé de vouloir museler toute opinion dissidente. L'arrestation de M. Biti a relancé les craintes d'une nouvelle vague d'arrestations de membres de l'opposition. M. Biti, vice-président de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), auparavant Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance), a été arrêté par trois policiers alors qu'il était en campagne dans une banlieue de la capitale, a déclaré à l'AFP la porte-parole du parti, Fadzayi Mahere. Conduit au commissariat, il a finalement été "relâché sans charge", a poursuivi Mme Mahere, dénonçant une arrestation arbitraire. Des élections législatives partielles sont prévues en mars pour pourvoir 133 sièges locaux et parlementaires, un scrutin test avant les élections générales de 2023. La dernière présidentielle en 2018 a été remportée de peu par Emmerson Mnangagwa face au chef de l'opposition, Nelson Chamisa. Le Zimbabwe est gouverné par l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF) depuis son indépendance il y a 42 ans. A son arrivée au pouvoir, Emmerson Mnangagwa avait promis des réformes mais le pays est toujours englué dans une profonde crise économique. L'arrestation de M. Biti intervient au lendemain d'une tentative de démonstration de force de l'actuel président, avec un vaste rassemblement de son parti à Harare pendant lequel il a fermement déclaré que le pays n'était pas prêt de voir l'opposition arriver un jour au pouvoir.
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