Les deux dirigeants "ont évoqué la situation en Tunisie", et M. Macron "a salué l'annonce du calendrier de transition et a encouragé le président Saied à mener la transition dans le cadre le plus inclusif possible", selon l'Élysée, qui précise que le président tunisien "s'est engagé à respecter l'État de droit et les libertés démocratiques". Selon un communiqué de la présidence tunisienne, M. Saied a "clarifié un certain nombre de points" et expliqué à M. Macron, que "ce qui se disait dans certains médias et sur les réseaux sociaux n'avait aucun lien avec la réalité". "Plusieurs parties qui s'opposent à la démocratie, la liberté et la justice répandent des mensonges en contrepartie d'argent", a dénoncé M. Saied. Le chef de l'État tunisien a assuré à son interlocuteur que les réformes qu'il a annoncées avaient pour objectif de "sauvegarder la liberté et rendre justice" au peuple tunisien contre tous "ceux qui ont dilapidé son argent et ses ressources". Depuis le 25 juillet 2021, arguant de blocages multiples, M. Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en limogeant le Premier ministre de l'époque et suspendant le Parlement, dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, sa bête noire. Depuis, même si un gouvernement de technocrates mené par une femme, Mme Najla Bouden, a été formé en novembre, c'est le président qui dirige le pays à travers des décrets. Ses opposants ont dénoncé un coup d'État et plusieurs ONG tunisiennes et internationales ont dit craindre une dérive autoritaire. Le 13 décembre, M. Saied a dévoilé une feuille de route destinée à sortir de la crise politique avec un scrutin législatif prévu en décembre 2022, après révision de la loi électorale, et un référendum en juillet 2022 pour amender la Constitution, qu'il veut plus "présidentielle", aux dépens du Parlement. Le 14 janvier, dans des scènes d'une violence qui n'avait plus été vue à Tunis depuis dix ans, les policiers avaient chargé les manifestants à grand renfort de canons à eau et de gaz lacrymogène, et procédé à des dizaines d'arrestations musclées. Selon l'Élysée Emmanuel Macron "a également encouragé le président tunisien à mettre en place un programme de réformes nécessaires pour faire face à la crise économique que connait la Tunisie. Il a confirmé que la France était comme toujours prête à appuyer la Tunisie, et à l'accompagner dans la mise en oeuvre de ces réformes". Selon la présidence tunisienne, M. Macron a dit "sa compréhension" des difficultés et enjeux auxquels doit faire face la Tunisie.
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