L'agression du villageois avait eu lieu au printemps 2019 dans un village proche de Nice, près de la frontière italienne. Dans un jugement rendu vendredi en délibéré, un tribunal de Nice a reconnu coupable de cette agression à l'arme blanche trois Nigérians, condamnés à un an de prison ferme, et un Centrafricain, condamné lui à six mois ferme. L'un des Nigérians a été directement incarcéré à l'issue de l'audience et des mandats d'arrêt lancés contre les absents. Mais il a également considéré que le villageois et deux complices s'étaient rendus coupables de "violences et dégradations" en représailles et leur a infligé respectivement 18 mois de prison dont 12 avec sursis, six et huit mois de prison ferme. Ils bénéficieront d'un aménagement de peine sous forme de bracelet électronique. Militant de la Roya Citoyenne, une association qui s'est fait connaître par la prise en charge de réfugiés dans les Alpes-Maritimes, le locataire de l'appartement hébergeant les migrants condamnés pour l'agression initiale avait vu son véhicule détruit et son appartement visé par des projectiles trois nuits durant par le villageois et ses complices. Lors du procès, ces derniers ont affirmé avoir agi par "colère" après l'agression initiale. Des insultes à caractère raciste avaient été proférées lors de ces représailles, selon des témoignages recueillis lors de l'enquête de gendarmerie. "En France, au XXIe siècle, on ne saurait accepter ce type de vengeance", avait estimé le procureur en demandant aussi la condamnation des auteurs des représailles. L'avocat des Nigérians et du Centrafricain a indiqué qu'il a fait appel de leur condamnation.
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