"Les miliciens du groupe armé Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) ont encore tué. Dix-huit corps des victimes sont présentement gardés" dans une scierie locale qui fait office de morgue, a déclaré à l'AFP Innocent Matukadala, chef de la chefferie de Banyali Kilo dans le territoire de Djugu. "La population est en colère. La tension est vive mais nous cherchons à calmer la situation", a-t-il ajouté. Les miliciens Codeco ont tué "avec des machettes, des flèches, des armes à feu. Parmi les victimes, il y a sept enfants, six femmes" et cinq hommes, a indiqué à l'AFP Jean-Robert Basiloko, président de la société civile de la chefferie de Banyali Kilo. Selon des sources concordantes, les Casques bleus de la mission des Nations unies au Congo (Monusco) et les organisations humanitaires ont quitté la zone depuis plusieurs semaines. La milice Codeco est une organisation mystico-militaire qui prétend défendre les membres de la communauté Lendu. D'après les Nations unies et les autorités congolaises, ses miliciens sont à l'origine de la plupart des violences actuelles en Ituri. Début février, ils ont tué 62 déplacés, principalement des membres de la communauté rivale Hema. Au Nord-Kivu, province voisine de l'Ituri, sept civils du village Ndiva, ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque des rebelles du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), a déclaré à l'AFP Odette Zawadi présidente de la société civile de Watalinga, dans le territoire de Beni. Lors des combats pour le contrôle de Ndiva, "quatre terroristes ADF" ont été tués, a affirmé le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée congolaise dans la région de Beni. Le village de Ndiva est situé à 9 kilomètres de Mukakati, où est installé le quartier général du contingent de l'armée ougandaise ayant traversé la frontière congolaise le 30 novembre pour combattre les rebelles ADF, aux côtés des militaires congolais. Les ADF, présentées par l'organisation Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, sont accusés de nombreux massacres dans l'est de la RDC, où ils sont installés depuis les années 1990, et de récents attentats jihadistes sur le sol ougandais. L'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placées depuis mai sous état de siège, sans que cela ait permis jusque-là de mettre fin aux exactions des groupes armés.
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