"L'objectif est faire de Tunis un rendez-vous incontournable comme capitale du journalisme et de la liberté d'expression pour la rive sud de la Méditerranée", a expliqué à l'AFP le fondateur des Assises, Jérôme Bouvier, président de l'association Journalisme et Citoyenneté. Ouverts à tous les publics, les ateliers réuniront jusqu'à samedi 150 intervenants et 700 journalistes de 30 pays. "L'idée est de débattre entre journalistes et grand public des conditions de production d'une information de qualité, à travers des échanges de savoir et d'expériences", a poursuivi M. Bouvier. De la première édition à Tunis en 2018, sont nés par exemple des collaborations entre écoles de journalisme des deux rives et un réseau de journalistes d'investigation. Le fil rouge des Assises de Tunis, soutenues par des partenaires comme l'Unesco ou TV5 Monde, sera "l'urgence du journalisme" et son "utilité" sur le plan social, des services rendus, de la démocratie et de la vie citoyenne, selon M. Bouvier. Des ateliers seront consacrés au journalisme face à l'urgence sanitaire du Covid-19 ("quel vaccin contre les fake news") et face à l'urgence climatique ("Planète en danger, quelle responsabilité pour les journalistes"). Autres thématiques centrales: l'éducation aux médias ("les journalistes, acteurs de l'éducation populaire"), la place des femmes dans les médias ("combattre les stéréotypes"), l'urgence du journalisme d'investigation et l'urgence démocratique ("quelles libertés pour les journalistes"). Ces assises donneront également lieu à un coup de projecteur sur l'état de la presse dans plusieurs pays: Liban, Niger, Yémen ou Tunisie. "L'aventure des Assises internationales du journalisme a démarré il y a 17 ans avec des éditions itinérantes, et depuis 15 ans, elles se tiennent à Tours" (centre de la France) où elles auront lieu les 10, 11 et 12 mai, a indiqué M. Bouvier. La première édition en Tunisie a été créée à la demande de professionnels de la rive sud qui ont du mal à accéder à l'Europe, pour des raisons économiques et de visas. "Elle avait suscité un vrai engouement, d'où l'idée de les organiser tous les deux ans à Tunis, même si l'édition 2020 avait dû être reportée pour cause de Covid-19", selon M. Bouvier.
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