Le 15 décembre, un juge avait ordonné le retour en prison de M. Zuma, invalidant la libération conditionnelle qui lui avait été accordée pour raisons médicales en septembre. Mardi, à l'issue d'une audience virtuelle de plus de trois heures, durant laquelle les différentes parties ont présenté leurs arguments, les avocats de M. Zuma ont obtenu de pouvoir contester cette décision devant la Cour suprême d'appel, l'une des plus hautes instances judiciaires sud-africaines, basée à Bloemfontein (centre). La date de l'audience n'a pas encore été fixée. "A mon avis, cette affaire mérite l'attention de la Cour suprême d'appel", a déclaré le juge à la fin de l'audience. Il a estimé qu'il revenait à cette cour de décider si M. Zuma devait être traité "avec compassion, empathie" en raison de son âge avancé et de sa santé fragile. M. Zuma, 79 ans, a été condamné en juin à quinze mois de prison ferme pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d'enquêter sur la corruption d'Etat sous sa présidence (2009-2018). Son incarcération début juillet avait déclenché les pires émeutes que le pays ait connues depuis l'apartheid, doublées de pillages. Elles ont fait plus de 350 morts. Libéré pour raisons médicales le 5 septembre, l'ancien président purge depuis sa peine dans sa luxueuse résidence de Nkandla, en région zouloue (Est). M. Zuma est par ailleurs parallèlement jugé pour corruption, dans une affaire d'achats d'armes à cinq entreprises européennes, en 1999 alors qu'il était vice-président. Son procès, ouvert en mai après des années de reports et retards, a été suspendu en octobre et doit reprendre en avril 2022.
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