"J'appelle les organes de gestion des élections, ainsi que les dirigeants politiques somaliens, à accélérer et conclure rapidement les élections" pour cette chambre basse, a-t-il déclaré, alors que des experts estiment que l'échéance du 25 février prévue pour une fin de scrutin ne sera pas tenue. "Les élections nationales en Somalie ont maintenant plus d'un an de retard sur le calendrier prescrit par la Constitution", a rappelé l'émissaire. Le processus s'est enlisé sur fond de tensions entre le président Mohamed Abdullahi Mohamed, plus connu sous le surnom de Farmajo, et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble. Le mandat de Farmajo, président depuis 2017, s'est achevé le 8 février 2021 sans organisation d'élections. L'annonce mi-avril de la prolongation de son mandat pour deux ans avait provoqué des affrontements armés à Mogadiscio. James Swan a indiqué que les responsables fédéraux des scrutins avaient fait part de leur "intention de pourvoir au moins les deux tiers des sièges" de la chambre basse du Parlement "dans les semaines à venir". "Jusqu'à présent, 130 des 275 sièges ont été attribués", a-t-il précisé. Les élections pour la chambre haute sont pour leur part terminées, a-t-il dit. Selon le complexe système électoral somalien, les assemblées des cinq Etats du pays et des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président. "Alors que nous continuons de recevoir des informations faisant état d'irrégularités présumées dans le processus électoral, j'exhorte les acteurs-clés à corriger le tir", a ajouté le responsable de l'ONU. "Ceci est essentiel pour garantir que les élections soient largement acceptées par le public somalien", a-t-il insisté. L'émissaire a aussi exhorté "tous les acteurs somaliens à redoubler leurs efforts" pour atteindre le quota de femmes fixé à l'origine. "Vingt-huit femmes ont jusqu'à présent été élues" à la chambre basse, "soit environ 22%. Ce chiffre est bien en deçà du quota de 30% de femmes que les dirigeants politiques somaliens se sont engagés à atteindre pour les deux chambres du Parlement", a relevé James Swan. Il a aussi souligné que le mouvement jihadiste des shebab, lié à Al-Qaïda, "continuait de représenter la plus grande menace pour la sécurité en Somalie. Les divisions politiques et les retards prolongés dans les élections ont permis aux forces insurgées d'obtenir récemment des avancées", a-t-il averti. L'émissaire a enfin affirmé que la situation humanitaire en Somalie, "pays le plus gravement touché par la sécheresse dans la Corne de l'Afrique", restait "extrêmement grave, avec 7,7 millions de Somaliens ayant besoin d'une aide humanitaire en 2022".
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