"Nous avons vu les annonces faites par le gouvernement malien de suspendre RFI et France 24. Nous considérons que c'est inacceptable. Nous déplorons cette décision et les accusations infondées", a déclaré la porte-parole Nabila Massrali, lors d'un point presse. "En s'attaquant à la liberté de la presse, à la liberté d'informer et d'être informé, la junte continue et confirme sa fuite en avant", a-t-elle ajouté. La junte malienne a ordonné jeudi la suspension de la diffusion de RFI (Radio France internationale) et France 24 après la diffusion par ces médias d'informations selon lesquelles l'armée malienne était impliquée dans des exactions contre des civils. Le gouvernement malien fait référence à un reportage diffusé les 14 et 15 mars par RFI et dans lequel la radio a donné la parole à des victimes présumées d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe de sécurité privé russe Wagner. Une telle suspension de deux grands médias d'information étrangers n'a pas de précédent depuis des années au Mali, plongé depuis 2012 dans une grave crise sécuritaire et politique. RFI et France 24, qui couvrent de près l'actualité africaine, sont très suivies au Mali et dans toute l'Afrique francophone.
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