L'ancien chef d'Etat de 79 ans est accusé d'avoir touché des pots-de-vin du groupe français de défense Thales dans une affaire vieille de plus de vingt ans. Il est poursuivi pour 16 chefs d'accusation d'escroquerie, corruption et racket. Thales est également inculpé pour corruption et blanchiment d'argent. M. Zuma réclamait que le procureur général, Billy Downer, soit dessaisi, l'accusant de partialité. La justice, qui avait rejeté cette demande en octobre, a cette fois également refusé à l'ex président le droit de faire appel de cette décision. Le juge du tribunal de Pietermaritzburg (sud-est), Piet Koen, a déclaré que la demande "n'est pas recevable" et "entraînerait immanquablement des retards", qualifiant les accusations de M. Zuma de "frivoles, absurdes". Le procès avait débuté en mai 2021 avec déjà de nombreux reports et retards. L'ex président a, dans un autre volet, été condamné à 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d'enquêter sur la corruption d'Etat sous sa présidence (2009-2018). Son incarcération en juillet avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages en Afrique du Sud, faisant environ 350 morts. M. Zuma a été libéré pour raisons de santé deux mois après avoir entamé sa peine.
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