Philippe sera accompagné de son épouse, la reine Mathilde, du Premier ministre belge Alexander De Croo, de la cheffe de la diplomatie Sophie Wilmès et de la ministre de la Coopération au développement Meryame Kitir, a précisé le Palais dans un communiqué, le programme détaillé restant à arrêter. Il s'agira aussi de la première visite royale belge en RDC depuis le voyage d'Albert II, père de Philippe, en 2010, pour le cinquantenaire de l'indépendance de l'ancienne colonie. En juin 2020, le roi Philippe, qui règne depuis 2013, avait présenté pour la première fois dans l'histoire du pays "ses plus profonds regrets pour les blessures" infligées lors de la période coloniale belge au Congo (l'actuelle RDC). Dans une lettre adressée au président de la RDC, Félix Tshisekedi, il exprimait "ses plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd'hui ravivée par les discriminations encore présentes dans nos sociétés". "A l'époque de l'Etat indépendant du Congo (de 1885 à 1908 quand le roi Léopold II céda le territoire à l'Etat belge, ndlr) des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective", et "la période coloniale qui a suivi (celle du Congo belge de 1908 à 1960) a également causé des souffrances et des humiliations", écrivait-il. Léopold II, qui gérait le Congo et ses richesses comme son bien privé depuis Bruxelles, avait recouru au travail forcé pour l'exploitation du caoutchouc. Des exactions - jusqu'aux mains coupées pour les travailleurs insuffisamment productifs - ont été documentées. Kinshasa avait salué "une avancée" à même de "booster les relations amicales" entre les deux pays. Cette visite royale intervient alors que le gouvernement belge a présenté en juillet dernier sa feuille de route pour restituer à la RDC des milliers d'objets culturels acquis abusivement, particulièrement lors des violences commises sous le règne de Léopold II -- un processus qui pourrait durer plusieurs années. Par ailleurs, la Belgique s'apprête à restituer à Kinshasa une dent de Patrice Lumumba, héros congolais de la lutte anticoloniale et éphémère premier Premier ministre du Congo indépendant, dont le corps, dissout dans l'acide, n'a jamais été retrouvé. Une cérémonie de restitution de cette "relique", prévue en juin 2021 à Bruxelles, a été reportée en raison de la pandémie.
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