Le marché aux bestiaux d'Aba, dans l'Etat d'Abia, a été attaqué mardi "par des hommes armés non identifiés qui ont tué huit marchands et 51 vaches", a affirmé à l'AFP le porte-parole de la police locale, Geoffrey Ogbonna. M. Ogbonna a indiqué qu'une enquête était en cours pour identifier les auteurs de l'attaque et leurs motivations. Ce nouveau marché aux bestiaux est "fréquenté par différents groupes ethniques du Nigeria", a déclaré le porte-parole. "Les marchands venaient d'être relogés sur le site." Cette énième attaque dans la région, en proie à des troubles séparatistes, n'a pour l'instant pas été revendiquée. Le sud-est du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, est confronté à une montée des violences. Plus de 130 policiers et membres des forces de sécurité y ont été tués par des hommes armés depuis le début de l'année dernière, selon un bilan des médias locaux. Les autorités accusent fréquemment le Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) et son aile paramilitaire d'être à l'origine des violences dans la région, ce que nie le groupe. L'Ipob rêve de voir renaître la défunte République du Biafra, dont la proclamation d'indépendance avait entraîné une guerre civile de 30 mois entre 1967 et 1970. Le conflit avait fait plus d'un million de morts, principalement des Igbo, surtout de famine et de maladie. La rhétorique séparatiste s'amplifie à l'approche de l'élection présidentielle de 2023 dans ce pays aux quelque 220 millions d'habitants, riche en pétrole mais à l'économie très dégradée en raison d'une mauvaise gestion et de la pandémie de Covid-19.
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