"Sur proposition de la France et avec le parrainage des Etats-Unis, de l'Inde et du Royaume-Uni, le Conseil de sécurité a adopté le 21 décembre 2021 des sanctions individuelles à l'encontre d'Ali Darassa", a indiqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. "En décidant unanimement de cette mesure, le Conseil de sécurité démontre à nouveau sa détermination à lutter contre l'impunité et à punir ceux qui s'opposent au processus de paix en République centrafricaine", a relevé Anne-Claire Legendre. Les Etats-Unis avaient déjà annoncé vendredi la saisie de tous les avoirs américains d'Ali Darassa, qui dirige le groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). "Cet individu est responsable de nombreux crimes et exactions contre les civils, ainsi que de trafics d'armes en violation de l'embargo en vigueur, d'actes de prédation et de guerre à l'encontre des autorités centrafricaines", a relevé la porte-parole du Quai d'Orsay. "Ali Darassa a notamment joué un rôle déterminant dans la création de la CPC, coalition de groupes armés ayant cherché à renverser les autorités centrafricaines en décembre 2020, en violation de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (APPR) du 6 février 2019", a-t-elle dit. Le président Faustin Archange Touadéra avait finalement été réélu et son armée a aujourd'hui largement reconquis le territoire centrafricain, grâce à l'appui de centaines de paramilitaires russes, des mercenaires de la société privée de sécurité russe Wagner qui, selon l'ONU et la France, exercent une forte influence sur Bangui. Selon le département américain du Trésor, "les militants de l'UPC ont tué, torturé, violé et déplacé des milliers de personnes depuis 2014". L'ONG américaine The Sentry, spécialisée dans la traque de l'argent de la corruption qui finance les guerres, affirme qu'Ali Darassa est directement impliqué dans l'attaque d'un camp de déplacés dans laquelle au moins 112 personnes ont trouvé la mort en novembre 2018. L'UPC, principalement actif dans l'est de la Centrafrique, s'était engagé en avril à quitter la coalition rebelle qui cherche à renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, mais a refusé en octobre de rejoindre d'autres groupes dans un cessez-le-feu déclaré par le président.
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