Ce retrait du Mali "est une source de grande inquiétude pour le Niger et le Burkina qui subissent de plein fouet les assauts jihadistes", a déclaré à l'AFP Souley Oumarou, dirigeant de l'ONG Forum pour une citoyenneté responsable (FCR), qui a été conseiller de l'ancien président nigérien Mahamoudou Issoufou. Cela risque de laisser "une situation de chaos", a-t-il ajouté, estimant que "c'est se voiler la face de penser que nos armées sont capables de régler le problème d'insécurité" dans la région du Sahel. "L'Union européenne, la France et les pays voisins du Mali doivent réfléchir aux dispositions pour prendre en charge le vide laissé au nord du Mali", selon lui. Garé Amadou, analyste à Niamey, estime lui qu'"en quittant le Mali les forces françaises laissent une place vide". "Ceux qui se félicitent de ce départ là, ce n'est même pas le peuple malien mais ce sont plutôt les groupes terroristes", ajoute-t-il, estimant que ce "n'est pas une bonne nouvelle pour le Sahel. C'est une illusion de croire que nous pouvons faire le combat tout seuls". En revanche, Maïkoul Zodi, de la section nigérienne de l'ONG Tournons la Page (TLP), dont plusieurs manifestations contre la présence des bases militaires étrangères au Niger ont été interdites, salue le retrait, en particulier de la force française Barkhane. "Après neuf ans d'existence on a constaté que des failles et des défaillances (de) cette présence inutile, illégale et illégitime", estime-t-il, en lancant un avertissement: "il peut y avoir des incidents sur notre territoire si la forces Barkhane s'y replie". Des militaires européens participant au groupement de forces spéciales Takuba "seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes dans la région frontalière du Mali", a annoncé le président français Emmanuel Macron après l'annonce du retrait du Mali de Barkhane et de Takuba.
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