Des personnes ayant fui le camp de réfugiés de Barahle, situé près de la frontière avec la région du Tigré, ont raconté au HCR que "des hommes armés (étaient) entrés dans le camp le 3 février" et qu'"au moins cinq réfugiés (avaient) été tués et plusieurs femmes kidnappées". Les combats ont fait fuir "des milliers de réfugiés de Barahle et ses environs", a ajouté l'agence onusienne. Quinze mois après le début au Tigré d'un conflit entre forces progouvernementales et rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), les combats se concentrent ces dernières semaines dans la région voisine de l'Afar. Le TPLF a annoncé en janvier mener des opérations en Afar, en réponse à des attaques des forces progouvernementales contre ses positions. Dans son communiqué, le HCR ne donne aucune indication sur l'identité des assaillants qui ont visé le camp de réfugiés. L'AFP a interrogé cette semaine plusieurs survivants réfugiés dans la capitale de l'Afar, Semera, qui ont affirmé penser que le TPLF en était responsable. Des responsables du gouvernement régional ainsi que le Service national éthiopien des réfugiés et des rapatriés ont également accusé le mouvement rebelle. Aucune de ces affirmations n'a pu être vérifiée de manière indépendante. Les dirigeants du TPLF n'étaient pas joignables dans l'immédiat. Plus de 100.000 réfugiés érythréens vivent en Éthiopie, et les camps qui les abritent ont été pris pour cible à plusieurs reprises durant le conflit.
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