Lundi soir, après que des milliers de Soudanais ont de nouveau conspué dans la rue le pouvoir militaire qui s'est renforcé avec le coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, "neuf membres du personnel de MSF ont été arrêtés et détenus par les autorités", ajoute l'ONG dans un communiqué. "Ils rentraient à leurs bureaux après avoir travaillé toute la journée", marquée par la mort de trois manifestants, des dizaines de blessés, notamment par balles, et ont finalement été "relâchés mardi matin", selon la même source. Les forces de sécurité soudanaises sont régulièrement pointées du doigt pour une répression qui a déjà fait 76 morts parmi les manifestants, les viols d'au moins 13 manifestantes, des attaques contre plusieurs médias et des violences à l'intérieur même d'hôpitaux contre des médecins et des blessés. Cette nouvelle atteinte au corps médical intervient alors que depuis plusieurs jours, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l'Afrique, David Satterfield, et la secrétaire d'Etat adjointe, Molly Phee, sont en tournée au Moyen-Orient pour discuter de la question soudanaise. A Khartoum, ils ont notamment rencontré le général Burhane et son bras droit, Mohammed Hamdane Daglo, qui ont plaidé devant eux pour le "dialogue comme sortie de crise", selon les communiqués officiels. "Mais leurs actes -- violence accrue contre les manifestants et détention des militants de la société civile -- disent autre chose. Et cela aura des conséquences", a prévenu mardi sur Twitter Mme Phee. Jusqu'ici, aucune sanction n'a été décrétée contre des dirigeants soudanais, mais Washington a suspendu 700 millions de dollars d'aide, tandis que la Banque mondiale a cessé tous ses paiements au pays, l'un des plus pauvres au monde. bur/bfi [object Object]
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