Vingt-sept étaient jugés, l'un est décédé entre-temps et un autre a été acquitté. Quatre ont écopé de 35 ans et 21 de 30 ans, tous reconnus coupables notamment de "conspiration d'assassinat, port et détention illégaux d'armes et munitions de guerre", selon le verdict rendu le 14 mars et dont l'AFP s'est procuré une copie. Ils ont été jugés par le tribunal militaire de Yaoundé qui s'est transporté dans la prison de Ebolowa, dans le sud, où ils sont détenus. En janvier 2018, la Guinée équatoriale avait affirmé avoir déjoué le 24 décembre 2017 une tentative de "coup d'Etat" visant à tuer le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo dans son palais de Koete Mongomo, à une cinquantaine de km de la frontière camerounaise, et menée par des équato-guinéens et des "mercenaires" étrangers venus ou tentant de venir par le Cameroun. Le 27 décembre, une trentaine d'hommes avaient été capturés au Cameroun près de la frontière et ailleurs dans le pays, dont ceux condamnés le 14 mars, Equato-guinéens, Centrafricains, Camerounais et Tchadiens. Ils ont toujours plaidé non coupables. "Leur condamnation est absolument inique, nous n'avons à aucun moment eu la production de preuves irréfutables sur les faits imputés", a commenté lundi pour l'AFP leur avocat Me Emmanuel Simh, qui a fait appel du verdict. Une source militaire avait affirmé à l'AFP, en décembre 2017, que certains de ces hommes, en tenue militaire, se dirigeaient dans un car vers la Guinée équatoriale près de la frontière. Les autres avaient été arrêtés plus tard à Douala et Yaoundé. Le président Obiang qui, à 79 ans aujourd'hui, détient - hors royauté - le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef de l'Etat encore vivant, avec près de 43 années à diriger d'une main de fer son petit Etat pétrolier d'Afrique centrale, avait fait arrêter des centaines de personnes en Guinée équatoriale après le coup d'Etat présumé. Plus de 130 avaient été condamnées - dont la moitié par contumace - à des peines de 3 à 96 ans de prison, Equato-guinéens et étrangers, dont cinq Français. En 2018, Malabo avait reproché aux autres pays africains leur "manque de solidarité" pour démanteler le réseau de "mercenaires" présumés. En juin 2019, 11 Tchadiens avaient été condamnés à N'Djamena à 20 ans de prison pour "mercenariat" et participation au "coup d'Etat" de 2017 en Guinée équatoriale.
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