Premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché, la Côte d'Ivoire, qui comptait 16 millions d'hectares de forêts dans les années 1960, a vu leur superficie fondre à deux millions d'hectares, selon les chiffres officiels, principalement à cause du développement des plantations de cacao. Face à cette situation, "l'adoption en 2018 de la politique de préservation, de réhabilitation et d'extension des forêts a fortement contribué à la décroissance importante de la déforestation en Côte d'Ivoire", souligne le ministère des Eaux et forêts dans un communiqué. "Le suivi satellitaire de l'évolution du couvert forestier indique qu'entre 2019 et 2021", la Côte d'Ivoire "a perdu environ 26.000 hectares de forêts par an", alors que "le niveau de perte moyenne annuelle entre 1990 et 2015 avoisinait 300.000 hectares de forêts", précise le ministère. Cette tendance est aussi en partie à mettre à l'actif de l'Initiative cacao et forêts (ICF) lancée en 2017 par les principales entreprises du secteur du chocolat et du cacao de Côte d'Ivoire et du Ghana voisin. L'ICF a pour ambition de lutter contre la déforestation liée à la production de cacao et de rendre cette dernière compatible avec la protection de l'environnement et des droits humains, notamment en interdisant le travail des enfants. La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à recouvrer "six millions d'hectares en 2030, soit 20% du territoire national, et un accroissement de 3 millions d'hectares de forêts" a récemment rappelé le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi. La Côte d'Ivoire a présenté en 2021 sa première "armée verte", une brigade de 650 soldats pour lutter contre la déforestation et la criminalité forestière.
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