Plus de 73 millions de Nigérians doivent élire samedi leur président lors d'un scrutin dont le sortant Goodluck Jonathan est donné favori, et qui démontrera si la nation géante a enfin tourné la page des élections violentes et frauduleuses.
Une semaine après des législatives qui avaient été reportées à deux reprises mais se sont finalement déroulées largement dans le calme, les électeurs sont appelés aux urnes à partir de 08H00 locales (07H00 GMT).
Goodluck Jonathan, 53 ans, du Parti démocratique du peuple (PDP), formation qui domine la scène politique et a remporté chaque présidentielle depuis le retour aux régimes civils en 1999, part avec une longueur d'avance selon les analystes.
D'autant que l'opposition a échoué cette semaine à former une alliance pour lui faire face.
Mais le sortant pourrait être mis au défi par Muhammadu Buhari, ex-dictateur militaire âgé de 69 ans qui brigue le poste suprême pour la troisième fois depuis 1999. Musulman issu du nord, ce dernier peut compter sur un large soutien dans cette région face à Jonathan, un chrétien du delta du Niger, le sud pétrolifère du pays, premier producteur de brut d'Afrique.
Nuhu Ribadu, qui a dirigé l'agence anti-corruption du Nigeria, et Ibrahim Shekarau, gouverneur sortant de l'Etat de Kano (nord), sont deux autres candidats jugés importants dans cette élection.
Le Nigeria est actuellement engagé dans une série de scrutins.Le 26 avril auront lieu les élections des gouverneurs de la fédération de 150 millions d'habitants ainsi que des assemblés régionales.
Les élections générales de 2007 avaient été entâchées de fraudes de l'avis de la plupart des observateurs et des efforts ont été déployés pour que les choses se passent différemment cette année, notamment grâce au travail d'une nouvelle commission électorale dirigée par un professeur respecté.
Les observateurs locaux et internationaux ont salué la bonne tenue des législatives samedi, faisant naître l'espoir d'un scrutin présidentiel pacifique.
Toutefois, au moins 35 personnes ont été tuées dans des attentats à la bombe et d'autres violences liées aux élections depuis la fin de la semaine dernière, selon la commission électorale
Les frontières du pays ont été fermées jeudi soir et devaient rouvrir lundi.Des restrictions à la circulation automobile ont été imposées pour samedi.
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