Le chef du gouvernement installé par les militaires arrivés au pouvoir à la faveur d'un putsch en 2020 faisait référence au fait que l'arrivée récente d'une centaine de soldats danois s'inscrivait dans le cadre d'accords sur l'engagement du groupement européen de forces spéciales Takuba initié par la France. La junte dit que le Danemark a manqué à l'obligation qu'il avait, selon elle, de conclure préalablement un accord bilatéral avec le Mali pour déployer ses soldats participant à Takuba. Le Danemark conteste. La junte a demandé lundi au Danemark de rappeler "immédiatement" ses forces spéciales. "Personne ne viendra plus au Mali par procuration. Avant, ça se faisait. Aujourd'hui, c'est fini", a déclaré Choguel Kokalla Maïga à des journalistes à l'occasion d'une rencontre avec le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, à la tête d'une délégation. "Si quelqu'un doit venir au Mali, on se met d'accord là-dessus", a insisté M. Maïga. "On a dit aux Danois: si vous voulez venir au Mali, c'est un engagement entre Danois et Maliens", a-t-il ajouté. Depuis que l'organisation des Etats ouest-africains Cédéao a imposé au Mali le 9 janvier des sanctions soutenues par la France et différents partenaires du pays, la junte s'arc-boute sur la souveraineté du territoire. Elle a riposté à la fermeture des frontières par la Cédéao en fermant ses frontières en retour. Elle soumet l'entrée des avions dans l'espace aérien du Mali à de nouvelles approbations et procédures. Elle dit par ailleurs avoir demandé la révision des accords de défense avec la France, engagée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013.
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