Au Nigéria, le gouvernement fait marche-arrière. Au lieu d’arrêter les subventions des carburants comme le lui recommandent les institutions financières mondiales , il a décidé d’écouter ses populations. "Il est clair que le timing est problématique, qu'il y a toujours une inflation croissante et que la suppression des subventions ne ferait qu'aggraver la situation et ferait peser plus de difficultés sur les citoyens", a déclaré lundi la ministre des Finances Zainab Ahmed devant les sénateurs.
Le carburant finit chaque année des milliards de dollars dans les caisses de l’Etat. Fréquemment tablé comme objet de ralentissement, les autorités avaient décidé à plusieurs reprises de mettre fin aux subventions de cette matière, des plus usées dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Mais à chaque fois, elles ont dû faire
machine arrière face à la colère de la population, gonflée à bloc par les syndicats.
Les subventions, l’Etat les verse chaque année aux stations-services afin de vendre une essence à des prix très en-dessous du marché aux nigérians. Actuellement, le litre d'essence coûte en moyenne 165 nairas soit 230 francs CFA (environ 36 centimes d'euros). C’est cette contribution que le gouvernement était en passe de supprimer en raison de projections du FMI et de la BM la qualifiait d’"insoutenable". Pour diversifier son économie, les institutions appelaient le pays à rompre cet engagement d'ici juin.
Jeudi, le mouvement syndical national prévoit de manifester contre toute tentative de mettre fin au système de subventions.
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