"Le kamikaze, empêché par les vigiles d´accéder au bar bondé de clients, a activé la bombe à l´entrée. Le bilan encore provisoire fait état de six morts, dont le kamikaze, et 13 blessés admis dans les hôpitaux de la place", a écrit le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu. Quelques minutes après l'explosion, un correspondant de l'AFP avait vu trois corps déchiquetés. Une source de la mairie de Beni a indiqué à l'AFP que parmi les personnes tuées, "il y a deux enfants". "Parmi les blessés se trouvent les deux Bourgmestres adjoints des Communes de Mulekera et de Ruwenzori", a-t-il ajouté, indiquant que "les terroristes ADF aux abois ont actionné leurs cellules dormantes dans la ville de Beni en vue de déclencher des actions contre les paisibles citoyens". La bombe a explosé à l'intérieur du restaurant "In Box", situé dans le centre de la ville de Beni, où plus d'une trentaine de personnes célébraient la fête de Noël, selon deux témoins interrogés par l'AFP. Des débris de chaises, des tables, des verres et des bouteilles sont éparpillés dans le restaurant, a constaté un correspondant de l'AFP. Le 27 juin, l'explosion d'une bombe artisanale dans une église catholique avait blessé deux femmes. Le même jour, le porteur d'une bombe avait été tué dans l'explosion de son engin près d'un bar et non loin d'une mosquée. La veille un autre engin avait explosé, non loin d'une station-service, sans faire de dégâts. Les autorités avaient accusé les rebelles ADF d'être responsables de ces attentats dans la ville de Beni. Le Nord-Kivu et l'Ituri sont depuis début mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné les pleins pouvoirs aux militaires, mais qui n'a pas permis jusqu'à présent de stopper les exactions des groupes armés. Dans ces deux provinces de la RDC, les armées congolaise et ougandaise mènent depuis le 30 novembre des opérations militaires conjointes contre des positions des rebelles du groupe d'origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF). Groupe le plus meurtrier en RDC, les ADF sont aussi accusés par Kampala d'être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP). smu-bmb/mba/clr [object Object]
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