"Ils ont l'intention de truquer les élections: la commission électorale tente d'utiliser des listes électorales en complet désordre. Mais nous avons mis au jour ces irrégularités et avons rapporté les faits", a dénoncé Nelson Chamisa, leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), auparavant Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance). Menaçant de saisir la justice, M. Chamisa a appelé à voter en nombre "car il est difficile de truquer les élections lorsque le taux de participation est élevé". Le Zimbabwe doit désigner le mois prochain 133 élus locaux et au Parlement, où l'opposition espère gagner des sièges lors de ce scrutin test avant les élections générales de 2023. Emmerson Mnangagwa a remporté de justesse la présidentielle en 2018, face à Nelson Chamisa. L'opposition avait déjà dénoncé des fraudes. "Le Zimbabwe ne doit plus jamais connaître d'élections truquées", a martelé dimanche M. Chamisa, devant des milliers de soutiens rassemblés dans une banlieue d'Harare. La veille, le CCC a dénoncé l'arrestation d'au moins 80 de ses membres qui faisaient du porte-à-porte en vue des élections, à Masvingo (centre) à 300 km de la capitale. L'organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de l'Internet dans le monde, a signalé un ralentissement du réseau lors du meeting dimanche. Le président Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe qui a régné d'une main de fer pendant 37 ans, est régulièrement accusé de vouloir museler toute opinion dissidente. A son arrivée au pouvoir, M. Mnangagwa avait promis des réformes mais le Zimbabwe est toujours englué dans une profonde crise économique.
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