L'Egypte, grand allié des Etats-Unis et des monarchies du Golfe, est la première armée à avoir acheté à Paris des Rafale, jusqu'à devenir aujourd'hui la deuxième flotte de cet avion de combat français au monde avec 54 appareils. En tout, depuis 2015, l'Egypte --où l'armée joue un rôle majeur en politique comme dans l'économie-- a acheté pour plus de neuf milliards d'euros d'armement à la France. Le dernier contrat remonte à mai, lorsque Le Caire avait acheté 30 Rafale pour environ quatre milliards d'euros. Alors que Le Caire et Paris affichent volontiers leur convergence dans la lutte antiterroriste et sur d'autres enjeux de sécurité régionale, comme les rivalités avec la Turquie en Méditerranée orientale, l'armée égyptienne a fait état ces derniers mois de plusieurs exercices conjoints. Dans son communiqué de lundi, elle assure que les exercices actuels "de plusieurs jours" visent à "préparer toute opération commune en fonction des circonstances". Et surtout à "renforcer les capacités à affronter les défis régionaux et à protéger les infrastructures vitales en Méditerranée". Les défenseurs des droits humains appellent régulièrement la France à cesser de fournir en armes le régime du président Abdel Fattah al-Sissi qui ne cesse de réprimer toute opposition depuis son accession au pouvoir en 2013. La France, elle, plaide pour les milliers d'emplois que ces exportations créent et dit refuser de conditionner la question des droits humains au partenariat stratégique avec Le Caire.
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