Au moins un membre des forces de sécurité somaliennes a été tué et plusieurs autres militaires, dont des membres de l'Amisom, blessés, a indiqué un témoin à l'AFP.
"Nous n'avons pas tous les détails jusqu'à présent mais au moins un membre des forces de sécurité a été tué et j'en ai vu plusieurs autres dont des casques bleus de l'Amisom blessés dans l'attaque", a déclaré Hussein Ismail, un ouvrier du bâtiment présent à l'intérieur de l'aéroport.
Des sources de sécurité ont indiqué en début d'après-midi à l'AFP que deux hommes armés ont été abattus, mais les autorités cherchaient encore à savoir si d'autres combattants étaient impliqués dans l'attaque.
Des témoins avaient signalé à l'AFP des échanges de tirs dans la matinée.
"Il y a des affrontements armés à l'intérieur de l'aéroport et on nous a parlé de deux hommes armés des shebab impliqués dans l'attaque", a déclaré l'un d'eux, Ahmed Dahir, employé dans un hôtel situé dans la zone sécurisée de l'aéroport.
La télévision nationale a annoncé sur Twitter que "les forces de sécurité sont engagées dans un incident terroriste à l'une des entrées principales du complexe Halane de Mogadiscio", une partie de l'aéroport qui héberge notamment la représentation de l'ONU, une base de l'Amisom ainsi que plusieurs missions diplomatiques occidentales, dont celles du Royaume-Uni et des États-Unis.
Un site pro-shebab a affirmé que le groupe islamiste lié à Al-Qaïda a indiqué dans un communiqué que "ses combattants avaient mené un raid sur le camp de Halane".
- Attaque rare -
Les shebab, qui combattent le fragile gouvernement central, ont été chassés de Mogadiscio en 2011 après une offensive de l'Amisom, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales de Somalie et continuent de mener des attentats sur des cibles gouvernementales et militaires.
Ils ont revendiqué à plusieurs reprises des attaques au mortier sur l'enceinte de l'aéroport.Mais les attaques à l'arme à feu y sont rares.
L'aéroport avait été la cible de tirs de mortiers en 2019, faisant neuf blessés, et en 2020.
Début mars, l'ONU avait encore condamné des tirs de six obus de mortier contre cette zone abritant ses installations, une attaque revendiquée par les shebab.
La Somalie, et particulièrement sa capitale Mogadiscio, ont été ces dernières semaines le théâtre de multiples attaques, alors que le pays attend depuis plus d'un an l'élection d'un nouveau président.
Le mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu'il soit parvenu à organiser un scrutin.Depuis, le processus avance péniblement, retardé par des conflits au sommet de l'exécutif et entre le gouvernement central et certains Etats fédéraux.
Après maints reports, la clôture des élections de la chambre basse a été fixée au 31 mars.Cette étape doit ouvrir une nouvelle phase devant mener à la désignation d'un nouveau chef de l'Etat.
Les reports à répétition inquiètent la communauté internationale, qui estime qu'ils détournent l'attention des autorités de sujets cruciaux pour le pays, comme l'insurrection des shebab.
Principal bailleur de fonds du gouvernement somalien, les États-Unis ont prononcé des restrictions de visas contre des personnalités accusées de "saper le processus démocratique en Somalie".
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