L'épisode a suscité des comparaisons dans la presse et sur les réseaux sociaux avec le "sofagate", quand Mme von der Leyen s'était retrouvée assise sur un canapé, à l'écart du président turc Recep Tayyip Erdogan et du président du Conseil européen Charles Michel, installés dans deux fauteuils, lors d'une visite des chefs de l'UE à Ankara, le 6 avril 2021. L'incident avait suscité une controverse et des accusations de sexisme. Charles Michel avait été critiqué pour ne pas avoir réagi et Ursula von der Leyen, qui s'était dite "blessée", l'avait averti qu'elle ne permettrait "pas qu'une telle situation se reproduise". Cette fois, la scène qui a fait le tour des réseaux sociaux montre le ministre ougandais des Affaires étrangères, Jeje Odongo, à son arrivée jeudi au sommet UE-Afrique à Bruxelles, passer devant Ursula von der Leyen et se diriger directement vers Charles Michel et le président français Emmanuel Macron, avant de serrer les mains des deux hommes. Après une remarque du chef de l'Etat français, le ministre ougandais se retourne vers la présidente de la Commission pour lui adresser quelques mots, sans lui serrer la main, avant de repartir. Alors qu'un porte-parole de Charles Michel a indiqué sur Twitter que ce dernier n'avait pas vu l'impair du ministre ougandais car il était en train de discuter avec M. Macron au moment de son arrivée, le porte-parole de la Commission a été interrogé sur la version de la cheffe de l'exécutif européen. "La présidente ne charge personne, elle n'a absolument pas évoqué la question avec qui que ce soit", a indiqué le porte-parole, Eric Mamer, lors du point de presse quotidien, expliquant que l'attention de la Commission et de sa présidente était "entièrement accaparée par la gestion de (la) crise" autour de l'Ukraine. "Ce sont des médias qui sont en train de monter cette affaire en épingle, pas nous. Avez-vous entendu dire la Commission européenne qu'il y a eu un incident? Absolument pas, donc merci de laisser la présidente de la Commission européenne en dehors de cette histoire", a-t-il poursuivi. Ursula von der Leyen "a continué à faire son travail comme si de rien n'était, elle n'a absolument pas parlé, ni du président Macron, ni du président Michel, ni du ministre ougandais concerné. Donc franchement je crois qu'il faudrait qu'on évite de faire une tempête dans un verre d'eau", a-t-il conclu.
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