Cette mise en garde, diffusée mercredi soir par le ministère des Forces armées, est émise peu après la mort en début de semaine de deux soldats et la disparition de neuf autres à la suite d'un accrochage avec des rebelles présumés en Gambie, voisine du Sénégal. Le ministère ne dit pas ce qui a justifié son communiqué. Le communiqué est destiné "aux acteurs intervenant dans le champ de la diffusion de l'information, à titre professionnel ou non". Il leur demande "de prêter une attention particulière à ne pas diffuser ou relayer des informations susceptibles de porter atteinte à la Défense nationale". La loi sanctionne les crimes et délits d'atteinte à la Défense nationale, prévient-il. Les sanctions sont beaucoup plus sévères contre les militaires et les paramilitaires, précise-t-il. Les autorités sénégalaises ont annoncé lundi et mardi la mort de deux soldats sénégalais de la mission ouest-africaine en Gambie (Ecomig) et la disparition de neuf autres à la suite d'affrontements avec de présumés rebelles casamançais lors d'une opération contre le trafic de bois en territoire gambien. Les militaires manquants sont présumés captifs de rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ont-elles dit. La Gambie, pays partiellement enclavé dans le Sénégal, abrite des rebelles du MFDC qui se bat depuis 40 ans pour l'indépendance de la Casamance, région du sud du Sénégal séparée du reste du pays par le territoire gambien. Les incidents du début de semaine constituent l'évènement le plus grave depuis des années en relation avec le conflit casamançais. Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie, le conflit a persisté à basse intensité. Le Sénégal s'emploie à normaliser la situation et a entrepris de réinstaller les déplacés.
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