Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob, détenus depuis le 14 janvier 2015, avaient été déclarés coupables par un tribunal militaire de "non-dénonciation d'actes terroristes" le 2 novembre 2016. "Ces trois étudiants, qui n'ont fait qu'exercer pacifiquement leur droit à la liberté d'expression, n'auraient pour commencer jamais dû être arrêtés. Les autorités camerounaises doivent protéger les droits humains et veiller à ce que toute personne puisse s'exprimer librement sans craindre de représailles", a écrit l'ONG dans un communiqué, ajoutant qu'ils ont "quitté la prison ce week-end". Pour Amnesty, les trois étudiants ont été "punis contre toute logique simplement pour avoir partagé une blague sur leur téléphone". Les trois jeunes étudiants s'étaient partagés un message lié au groupe jihadiste nigérian Boko Haram, qui a mené de nombreuses attaques dans l'extrême nord du Cameroun. "Ce message était en réalité une observation sur la difficulté à trouver un emploi correct sans être hautement qualifié et jouait sur l'idée que même le groupe armé Boko Haram ne recrutait que des personnes ayant obtenu de bons résultats à leurs examens", a noté Amnesty dans son communiqué. Leur libération fait suite à la décision de la Cour suprême de réduire la peine des trois étudiants de dix à cinq ans de prison. L'ONG avait adressé une pétition au président Paul Biya, 88 ans dont 39 ans à la tête du pays, pour la libération des trois étudiants qui avait récolté quelque 310.000 signatures.
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